En un éclair
La troisième proposition d'octobre de Jacques Lacan
Claude Mercier
ISSN : 1284-8166 ISBN : 978-2-914596-5-89, 159 p. 20 €
Claude Mercier a fait sienne la façon dont José Attal, dans sonlivre La passe à plus d’un titre, en est venu à envisager la passe – qui n’a rien à faire avec l’analyse – comme une production diagrammatique, un devenir mis en oeuvre, un agencement de production mutante de subjectivité.
Avec comme intercesseurs Deleuze et Guattari, Gilles Châtelet, Pasolini, Bakhtine, ou Peirce, Heljmslev, Guillaume, ou encore Girard Desargues, l’auteur avec rigueur problématise le noeud borroméen de Lacan comme diagramme, et le trou sans bord lacanien comme ligne de fuite.
Un diagramme ne fonctionne jamais pour représenter un monde objectivé, au contraire il organise un nouveau type de réalité et il est toujours affaire de politique. Lisant le dernier séminaire de Lacan, Dissolution, l’auteur fait du trou sans bord le lieu topologique du politique chez Lacan, lieu d’école.
SOMMAIRE
LE JINGLE DE LACAN
CHAPITRE 1 : À LA LETTRE ! PAS D’INTERPRÉTATION
1. Je parle littéralement
2. L’analogie.
3. Le coup de force théorico-pratique de Guattari sur la sémiotique de Peirce
4. L’intercesseur Gilbert Simondon : produire de la ressemblance avec des moyens non ressemblants
5. « Comme » n’est pas une métaphore.
6. De la similitude productrice à la similitude produite
7. Second intercesseur: Richard Pinhas, musique maestro !
8. Une libre variation continue
9. Ou plutôt…
CHAPITRE II : DE LA FIGURE AU DIAGRAMME, LE NŒUD BORROMÉEN DE LACAN.
1. Pour s’attirer, il faut être deux. Ou trois ?
Des monades aux nomades
Faraday, l’inventeur du champ
Une écriture diagrammatique
2. Quand l’imaginaire devient complexe
Le geste diagrammatique d’Argand
3. Réveiller le nœud borroméen, le diagrammatiser
CHAPITRE III –LA PASSE À PLUSIEURS
1. La passe, un faux-raccord ?
L’interruption, comme sur une surface de Riemann
Le deuxième signifiant S2 est « hors-page ».
Dedekind et la problématique du continu.
La chaîne signifiante, comme le hors-champ du cinéma, subit une mutation.
Un morcelage ré-enchaîné. Nous n’avons plus un arbre dans la tête mais de l’herbe
Les diagrammes lacaniens de nœuds borroméens
2. L’épaisseur matérielle du diagramme
Le premier point concerne l’affirmation d’une matière préalable, pré-linguistique
Le deuxième point concerne la différence.
Le troisième point concerne la problématique du signe, ou plutôt la différence entre la sémiologie et la sémiotique ou linguisterie.
La sémiotique, à la suite des analyses de Charles Sanders Peirce.
Gustave Guillaume
C’est à ce point de l’analyse que nous avons comme un coup de force réalisé par Gilles Deleuze : « puissance résonne avec la matière-sens de Hjelmslev, et en forçant les choses, entre la matière-sens et le signifié de puissance, il y a quelque chose de commun. »
3. Est-ce que Michel a avancé ?
Un Peirce assez claudiquant et un Hjelmslev carrément boiteux
Un diagramme ne fonctionne jamais pour représenter un monde objectivé ; au contraire il organise un nouveau type de réalité.
Foyers de pouvoir et lignes de résistances
Deleuze place au cœur du diagramme des points de résistance et par là-même, il introduit les « luttes de chaque époque ».
CHAPITRE IV : LIGNE DE FUITE ET TROU SANS BORD, LA TROISIEME PROPOSITION D’OCTOBRE DE JACQUES LACAN
1. Le théorème de Lacan
Problématique dissensuelle Lacan/Soury-Thomé
Il faut que le point à l’infini soit tel que les deux droites ne fassent pas chaîne, pour que cela fasse nœud
Desargues, l’arguésien
Lacan, lecteur de Desargues
L’intuition rêvée
Qu’est-ce qu’un trou sans bord ?
2. Fiat trou.
Quand Lacan déconnaît à la Grande Motte
3. Qu’est-ce qu’un trou si rien ne le cerne
4. La linguisterie, une stylistique nouvelle
Pier Paolo Pasolini et Mikhaïl Bakhtine en intercesseurs.
Le discours indirect libre
L’empirisme hérétique de Pasolini
Bakhtine, polyphonie et chronotope
5. Passe École
Le Lacan créateur
Lacan fait son cinéma.