L'été de sa calvitie
Une improvisation du cancer
Catherine Lord
Traduit de l'américain par Denis Petit
l'unebévue-éditeur,ISBN 2-914596-15-4, 272 p. 16 photos, 25€
L'impulsion à l'origine de mes photographies prend sa source dans un espace grammatical que je n'habite pas encore. Je veux les utiliser comme les briques d'une langue que j'aimerais avoir l'opportunité d'apprendre.
Sa Calvitie est née de la honte, la honte d'être le tas de ferraille qui a calé sur le bas-côté tandis que les nouveaux modèles de luxe vous dépassent à toute allure. Il y a la honte à la surface de mon crâne désorienté.
Au cas où vous vous demanderiez quel lien tout ceci peut avoir avec Judith Butler, je suis en train de me préoccuper du genre en bourgeon. Le genre en bourgeon c'est au-delà du délicat. Le genre en bourgeon c'est comme de la pelure. Quand vous augmentez l'éclairage, la performance est un peu mince.